Donc chocolat et Carom
D'abord le plateau est superbe, le motif central où l'on place les jetons pour débuter la partie est souvent très beau, il peut reproduire des mandalas tibétains, des labyrinthes, des rosaces... Puis aussi, pour que les jetons et le palet qui sert à les propulser glissent aisément, il faut saupoudrer régulièrement la surface de fécule de pomme de terre et c'est moi qui me charge de faire ça, j'ai d'ailleurs tendance à avoir la main un peu lourde tellement j'aime l'idée de cette poudre crissante et légèrement brillante comme auxiliaire d'un jeu pareil !
Et chez ma voisine, la plaisir du jeu se double bien souvent de celui du chocolat : dès que la partie commence, je la vois filer vers la cuisine tout en nous surveillant malicieusement du coin de l'oeil et c'est avec une jatte pleine de truffes aux chocolat maison qu'elle réapparaît. Nous en mangeons à longueur de partie et la poudre brune un peu amère de ces friandises corsées retombe parfois en pluie sur le Carom, venant se mêler à la blanche pellicule de la fécule et je suis presque tentée de dessiner d'un ample mouvement de la main des volutes de poudre chocolatée.
Si un jour je suis en possession de ce jeu, je pense essayer le cacao amer pour le glissement des pièces : un Carom poudré à frimas amer du fruit de Theobroma !