Le silence

Publié le par Llunet

Je suis ce matin dans le creux de la vague, là où se tapit le silence.

Je suis dans un de ces jours où l'écoeurement me saisit, où l'envie d'être muette et manchotte me prend, où je ne voudrais être qu'yeux pour me repaître des mots, des images, des sons, des chairs tendres et souples (ou rugueuses et coriaces) de ceux que j'admire et que j'aime.

N'être que des globes luisants de larmes pour mirer et un cerveau compliqué, tortillé, mou et nerveux pour enregistrer et ressentir. Emettre un seul son : le silence tendre ou menaçant de mon attention, de mes yeux fixes et vitreux.

Publié dans Printemps 2003

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