Mousse et fièvre

Publié le par Llunet

De la forêt ardéchoise d'où j'arrive à peine, j'ai rapporté du lichen, du petit houx, des feuillages presque rouges et surtout des fragments de mousse dont je commence à faire provision.




J'ai déniché une mousse assez étrange, elle est faite de petites trompettes vert-de-gris dressées en minuscule forêt. Je n'en avais jamais vu de pareille et je l'adore, je crois que c'est ma préférée, elle est moins douce que l'herbue si verte et si fraîche qui tapisse rochers et troncs d'arbres mais elle symbolise tellement bien l'humidité fertile des sentiers cachés que c'est celle que je préfère contempler et  je me réserve la toute douce et moelleuse pour les caresses de joue chaude de fièvre. Car oui, petit truc personnel de bonne femme : en cas de fébrilité otiteuse ou amoureuse (les deux à la fois sont également possibles...), trouvez-vous un épais petit tapis de mousse bien verte et humide à souhait et offrez-lui votre visage brûlant en promenant joues et front sur cette fourrure végétale... Si fébrilité amoureuse il y a et que vous vous trouvez sans l'objet de votre fièvre, il vous faudra vous concentrer sur la seule délicieuse fraîcheur et ne pas trop respirer les arômes entêtants et boisés car sinon c'est tout le contraire que vous risquez de provoquer...


 

Publié dans hiver 2003

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L
Oh un peu floues quand même... Mais merci ! :-)
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A
En tous cas ça fait de bien jolies photos. Bisou du Québec
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